Le Québec fait bonne figure en matière d’ingénieurs issus de la diversité culturelle, d’après ce que révèle l’enquête sur la rémunération des ingénieurs.
Alors que dans la Belle Province, la proportion d’immigrants s’élève à 13,7%, la quantité d’ingénieurs qui sont originaires d’un autre pays y est de 15%.
À l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ), de nombreux efforts ont été mis en place pour augmenter le nombre d’ingénieurs étrangers sur le marché. L’année dernière, un nouveau règlement a été mis en vigueur pour améliorer l’accès à la profession aux professionnels formés à l’étranger (PFÉ).
Le règlement met en place un processus de délivrance des permis d’ingénieurs personnalisé qui vise notamment à reconnaître les formations et expériences de travail équivalentes pour avoir accès à la profession.
Sur les 66 000 membres de l’OIQ, environ 12% sont des PFÉ. « Nous sommes l’un des ordres professionnels qui accueillent le plus de professionnels formés à l’étranger », explique Patrick Leblanc, conseiller sénior en affaires publiques à l’Ordre.
Le pourcentage d’ingénieurs issus de l’immigration tend aussi à augmenter : pour l’exercice 2017-2018, les PFÉ représentaient 17% des nouveaux permis d’ingénieurs décernés par l’Ordre et 19% des nouveaux inscrits comme ingénieurs junior.
D’où proviennent les ingénieurs étrangers?
Selon l’enquête de rémunération, c’est de l’Europe que proviennent la plupart des ingénieurs étrangers. Le tiers (33%) des ingénieurs immigrants proviennent d’Europe de l’Ouest, et 13% d’Europe de l’Est.
Le continent Africain a quant à lui formé le cinquième des ingénieurs étrangers : 13% sont originaires d’Afrique du Nord, et 7% d’Afrique sub-saharienne.
Un autre 13% sont originaire du Moyen-Orient, 7% d’Amérique Latine, 7% d’Asie et 7% d’origine autochtone ou des Caraïbes.
[caption id="attachment_82552" align="aligncenter" width="745"] Répartition des ingénieurs selon l'origine ethnique[/caption]
Public et privé
Parmi le secteur public et le secteur privé, lequel est le meilleur employeur d’ingénieurs immigrants? À première vue, les chiffres semblent assez rapprochés : 16% des ingénieurs au public sont des immigrants, et 15% au privé le sont.
Les succès des deux secteurs peuvent toutefois s’expliquer par des procédés différents. Le public met en place de nombreuses politiques d’accès à l’emploi pour les travailleurs étrangers et issus des diversités. Le privé, quant à lui, est plus souvent le premier à souffrir de la pénurie de main d’œuvre; le secteur est ainsi plus enclin à embaucher des ingénieurs étrangers pour combler son manque de personnel.