Compétences et formation Polytechnique Montréal : un soutien pour l’Afrique de l’Ouest

Polytechnique Montréal : un soutien pour l’Afrique de l’Ouest

L’École Polytechnique a annoncé la semaine dernière la création d’un projet de soutien aidant à former des ingénieurs dans plusieurs pays africains…

L’École Polytechnique soutiendra la formation d’ingénieurs et de professionnels de la science à Institut de formation en technologies solaires appliquées (IFTSA), à Ouagadougou, au Burkina Faso. L’IFTSA forme des étudiants de génie provenant des huit pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UÉMOA).

 

C’est grâce à une aide financière provenant du Programme de coopération climatique internationale du gouvernement du Québec, évaluée à près d'un million de dollars (999 516), que le projet verra le jour.

La Poly fournira notamment de l’équipement et du matériel de laboratoire, en plus d’une aide financière visant la formation du personnel et le développement de l’établissement. L’objectif ultime : développer une expertise en lutte aux changements climatiques, essentiellement par le biais du développement du secteur de l’énergie solaire.

« Nous sommes très fiers de notre engagement dans ce projet de coopération au Burkina Faso », déclare Philippe A. Tanguy, directeur général de Polytechnique. « Soucieuse des impacts des changements climatiques, Polytechnique s'engage activement en transmettant son expertise et en préparant la relève afin d'améliorer et de contribuer aux innovations technologiques qui feront une réelle différence dans cette lutte mondiale ».

Le projet ne vise pas qu’à réduire les émissions de gaz à effets de serre (GES) au Burkina Faso; il augmentera également l’accès à l’électricité au sein du pays. Présentement, il est estimé que ce ne sont que 20% des Burkinabés qui ont accès à l’électricité.

Le gouvernement souhaite que 30% de son énergie provienne du solaire d’ici 2030, et vise ainsi à acquérir une plus grande autonomie énergétique.

Le professeur en charge du projet, Oumarou Savadogo, est présentement professeur titulaire au département de génie chimique de l’École Polytechnique et se spécialise en sources d’énergies vertes, comme le solaire et l’éolien. Il a lui-même étudié à Ouagadougou, y ayant complété sa maîtrise en sciences physiques avant d’aller faire son Doctorat à Caen, en France.