Compétences et formation Un « ingénieur du son » est-il un vrai ingénieur?

Un « ingénieur du son » est-il un vrai ingénieur?

On entend souvent ce terme, bien que le métier ne soit pas enseigné dans les écoles de génie. Peut-on alors l'utiliser quand-même?

Le terme « ingénieur du son » fait sourciller la plupart des ingénieurs. Est-ce réellement une spécialisation de génie ou est-ce plutôt une erreur de langage courant? Mettons les faits sur la table afin de trancher la question.

 

Ingénieur, un terme protégé


« Le terme ingénieur du son est utilisé un peu partout à travers le monde pour identifier les métiers reliés au son. Mais au Québec, il faut faire très attention, l’utilisation des termes “Ingénieur” et “Engineer” sont exclusivement réservés aux membres de l’Ordre des ingénieurs du Québec », écrit l’école Musitechnic sur son site web.

Il faut de plus avoir complété un diplôme universitaire reconnu par l’Ordre pour pratiquer. Or, les métiers du son ne s’enseignent pas dans les écoles de génie!

Ainsi, comme le travail d’un professionnel du son ne relève pas du milieu du génie, c’est une erreur d’employer le titre d’ingénieur.

En guise de remplacement, Musitechnic suggère plusieurs termes. « Technicien en ingénierie sonore », « technicien audio », « technicien du son », « preneur de son », « technicien à l’enregistrement » ou encore « mixeur » en sont des exemples.

 

Un terme anglophone


Si l’on entend souvent le terme « ingénieur du son » ou « ingénieur audio » au lieu de « technicien du son », c’est parce que l’expression est en fait un calque du terme anglophone « sound engineer ». L'utiliser en français est donc un anglicisme.

Aux États-Unis et en Angleterre, d’où provient le terme « sound engineer », l’expression est acceptée, parce que le titre est d’ingénieur n’est pas protégé comme il l’est au Québec.

 

Bref, aussi passionnant que puisse être le métier d’un technicien du son, celui-ci ne sera jamais ingénieur!