Futur ingénieur et écolo
Alexis Vailles
27 mars 2019
Étudiants
3 minutes à lire
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Après avoir vu sa lettre publiée sur La Presse, Charles-Olivier Dubé affirme avoir reçu « une pluie d’insultes ».
« On m’a attaqué en me disant que les milléniaux étaient aussi pire que les baby boomers, que je menaçais les classes sociales plus âgées. Mais en bout de ligne, ce que je souhaitais réellement faire, c’était d’alimenter le débat social. »
Il faut dire que cet étudiant de 3e année en génie civil à la Polytechnique, fils du ministre caquiste Christian Dubé, tient à ses convictions. Pour lui, l’environnement est une priorité à laquelle devraient s’attaquer tous les citoyens, coûte que coûte. Joint par Génie-inc, il a bien voulu nous faire part de sa vision des choses.
« Je crois que la planète devrait être changée le moins possible pour que nos enfants aient accès aux mêmes luxes auxquels nous avons eu droit. Cela implique de faire certains sacrifices, mais ce n’est pas forcément négatif : souvent, quand on sacrifie une liberté, on en trouve une autre. »
L’avenir par les transports
Finissant l’année prochaine à la Polytechnique, Charles-Olivier Dubé souhaite se spécialiser en transports pour la fin de son baccalauréat. Selon lui, il s’agit du domaine principal d’avenir dans la lutte aux changements climatiques.
« Si on regarde la situation québécoise, où l’énergie est généralement verte, la priorité réside dans le transport. La technologie est déjà présente pour effectuer la transition nécessaire », affirme-t-il.
Les obligations professionnelles de son père obligent, M. Dubé a habité en Suisse et en Californie durant sa jeunesse, où il a pu observer deux modèles de transport complètement différents.
« En Suisse, les systèmes de transports en commun étaient fantastiques. En Californie, à l’inverse, c’était le paradis de l’automobile. Le Québec, lui, se situe entre les deux; le virage n’est pas si difficile à faire », croit-il.
Le rôle de l’ingénieur
Futur ingénieur lui-même, M. Dubé est conscient que ce ne sont pas tous les professionnels du génie qui auront un rôle à jouer en environnement, « mais ceux en position de pouvoir doivent en tenir compte », estime-t-il. « Par exemple, les ingénieurs travaillant au ministère du transport ou chez Hydro-Québec peuvent avoir un rôle important à jouer en la matière. »
Cependant, la lutte aux changements climatiques risque selon lui de devenir un enjeu de plus en plus présent au sein de l’industrie.
« En bout de ligne, tous les ingénieurs qui sont concernés de près ou de loin par l’environnement devraient en tenir compte dans le cadre de leur travail, » dit-il.
Mais ce n’est pas en tant qu’ingénieur que Charles-Olivier Dubé croit en faire le plus pour l’environnement : le jeune homme a l’intention, tout comme papa, de se lancer un jour en politique! Il faut dire que les critiques qu’il a reçues depuis la parution de sa lettre l’ont déjà préparé à une carrière du genre...
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