Le modèle de train léger montréalais ressemblera plus à un tramway qu’à un train comme nous y sommes habitués. Ils seront formés de deux à quatre wagons, pouvant contenir chacun 200 passagers, dont 32 places assises. Leur taille et leur fréquence de passage variera en fonction de l’heure de la journée.
Vendredi matin, le Journal de Montréal soulevait une inquiétude quant à leur design, craignant qu’ils ne soient pas adaptés au climat nordique montréalais. Le train léger sur rails d’Ottawa, projet similaire en cours de développement dans la capitale fédérale, rencontrerait de nombreux obstacles liés au climat, qui retardent énormément la complétion du circuit.
Alstom a toutefois répliqué dans la journée en diffusant une vidéo permettant d’apercevoir les futures voitures, et en précisant que celles-ci ont spécifiquement été conçues pour survivre à l’hiver québécois.
Fabriqués en Inde, les trains voyageront à compter de 2021 sur les 67 km de rails et les 26 stations présentement en construction ou en rénovation dans l’Ouest de la région métropolitaine de Montréal.
Plusieurs gadgets
Les nouveaux trains légers sur rails seront munis de divers équipements leur permettant de combattre l’hiver.
Adaptés du Metropolis, un modèle de train déjà commercialisé par Alstom et en fonction dans plus d’une vingtaines de villes d’à travers le monde, les wagons se verront ajouter des fenêtres au vitrage double, un grattoir à glace sur le pantographe (le dispositif qui sert à connecter le train aux câbles électriques au-dessus), ainsi que d'un pare-brise et de planchers chauffants.
Ces divers systèmes permettront d’éviter les accumulations fréquentes de glace ou de gadoue, un problème fréquent sur les actuels trains de banlieue montréalais.
Déjà, certains de ces équipements sont testés à Montréal, et d’autres, à Vienne en Autriche, ou le climat hivernal est également rigoureux. Les tests de trains complets devraient débuter sur les rails du REM dès 2020.
D’après la Caisse de Dépôt et de Placements du Québec (CDPQ), instigatrice du projet, le nouveau REM permettra d’augmenter grandement la capacité du réseau. Pour la ligne de Deux-Montagnes, présentement la plus achalandée du réseau de trains de banlieue, la CDPQ prévoit voir cette capacité augmenter à 240%, ce qui signifie que le service pourra faire voyager plus du triple des effectifs actuels!
[caption id="attachment_83909" align="aligncenter" width="712"] Un aperçu des futures stations du REM[/caption]