Université Laval : une nouvelle professeure en génie civil au parcours atypique
Alexis Vailles
10 octobre 2019
Histoires à succès
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En entrevue avec le journal Le Soleil, Pampa Dey confie que la plupart des filles de son entourage avaient complété leurs études à 18 ans et avaient l’intention de se marier et fonder une famille. Pire encore, on lui aurait fréquemment répété, durant son parcours scolaire, que le génie était une discipline réservée aux hommes.
Malgré ces obstacles, Mme Dey a décidé de poursuivre son ambition de devenir ingénieure civile, au point de se distinguer durant ses études supérieures. Et ses efforts auront portés leurs fruits : à 31 ans, voilà qu’elle est nommée professeure en génie civil à l’Université Laval!
Du village de Ranibandh où elle a grandit, en Inde, jusqu’à la ville de Québec, son parcours aura été des plus atypiques. Elle raconte au Soleil comment elle a atteint ses objectifs.
Doctorante en génie
Après un baccalauréat à l’Université de Jadavpur à Calcutta et une maîtrise en génie civil à l’Institut de technologie de Kanpur, Mme Dey s’est déplacée jusqu’à l’Université de Waterloo, en Ontario, afin de compléter son doctorat.
« L’endroit ou la langue ne m’importait pas. L’endroit ne te donnera pas le savoir, ce sont les ressources qui sont disponibles qui sont importantes. Le sujet et l’environnement de travail étaient idéaux pour moi, c’est pour ça que j’ai choisi le Canada. Il n’y avait pas de limites », confie-t-elle au Soleil.
Avec son doctorat et son post-doctorat, elle se spécialise sur la dynamique des ponts et autres structures en aluminium, de même qu’en détection des fuites dans des systèmes de distribution d’eau.
Comme elle maîtrise un sujet d’étude plutôt rare, elle se distingue rapidement auprès des diverses institutions universitaires du pays.
L’Université Laval… et le français
Une fois ses études complétées, elle dépose son premier CV à l’Université Laval. Elle fait mouche du premier coup : en septembre 2018, elle est embauchée par l’Université à titre d’assistante professeure.
Au bout d’un an, elle est promue au titre de professeure, en plus de superviser la Chaire de leadership en enseignement sur la conception en structures durables en aluminium. Elle donnera ses premiers cours à la session d’hiver 2020.
Questionnée par Le Soleil sur le défi de la langue, elle ne semble pas s’inquiéter quant à l’apprentissage du français.
« Je sais qu’il y a un défi avec la langue. Si je peux apprendre l’anglais, je peux aussi apprendre le français. J’ai surmonté beaucoup d’obstacles dans mon parcours, je suis prête à surmonter celui-ci », estime-t-elle.
Déjà, elle explique avoir déjà commencé à apprendre la langue. Après la session d’hiver, elle espère pouvoir enseigner dans la langue de Molière.
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