Ingénieur... et entrepreneur à succès
Alexis Vailles
25 juillet 2019
Histoires à succès
4 minutes à lire
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Ingénieur informatique de formation, Jean-François Lévesque a toujours été entrepreneur. À peine sorti de l’université, il lançait déjà sa première entreprise, Fibrenoire, qu’il revend dix ans plus tard à Vidéotron pour la somme faramineuse de 125 millions $. Il y a deux ans, voilà qu’il fonde sa seconde entreprise, Obkio.
Joint par Génie-inc, il a bien voulu nous parler de son parcours et de sa carrière.
Au mois de mai, l’Ordre des ingénieurs vous a décerné le prix Hommage émergence, soulignant le succès professionnel d'un jeune ingénieur. Quelle a été votre réaction en recevant cette distinction?
Évidemment, j’étais très content! C’est toujours apprécié d’avoir la reconnaissance de ses pairs pour le travail que l’on accomplit. Je tiens aussi à souligner que tout ce travail ne s'est pas fait seul.
Pourquoi avoir choisi un parcours d’entrepreneur, plutôt que de travailler pour le compte d’une entreprise?
C’est une question d’opportunité. Je n’ai pas décidé du jour au lendemain de devenir entrepreneur, j’ai plutôt eu une opportunité avec des amis de lancer une business. Nous avions 24 ans et nous venions de sortir de l’école; nous n’avions pas encore de grandes responsabilités et c’était donc le moment idéal pour se lancer.
En 2007, vous avez fondé l’entreprise Fibrenoire, spécialisée en fibre optique. Qu’est-ce qui vous a attiré vers cette technologie?
L’idée est venue principalement de mes deux autres associés, Benjamin et Rémi. Les deux travaillaient déjà dans le domaine des fibres optiques et avaient eu l’idée de lancer une compagnie offrant des services de connectivité par fibre optique aux entreprises. Ils avaient besoin d’un partenaire pour l’aspect technique, et m’ont présenté le projet.
Était-ce difficile de démarrer une entreprise à un jeune âge?
C’est difficile de se lancer à un jeune âge, parce qu’on a encore pas un grand réseau de contact. En terme de ventes, toutefois, c’est surtout mon associé qui s’en était chargé.
À nos débuts, nous n’avions pas de salaire durant environ un an. Par contre, comme nous sortions tout juste de l’école, nous n’avions pas encore d’enfants, d’hypothèque à payer, de grandes responsabilités; nous avons donc réussi à garder nos dépenses assez basses durant nos premières années.
Avez-vous quelques conseils pour un(e) jeune ingénieur(e) qui souhaiterait se lancer en affaires?
Une habitude qui m’a toujours aidée est de rester proche des fournisseurs et des technologies. En restant proche de l’industrie, des comités internationaux et des standards des manufacturiers, cela me permettait de toujours rester à la fine pointe de la technologie.
Je conseillerais aussi de pas avoir peur des grosses entreprises. Elles ont beaucoup de budgets et de personnes à l’interne, mais aussi beaucoup de lourdeur. Nous nous attaquions à des géants, mais nous étions capables de nous montrer plus agiles et plus transparents.
[caption id="attachment_89384" align="aligncenter" width="720"] En mai dernier, Jean-François Lévesque a reçu le prix Hommage émergence de l’Ordre des ingénieurs, soulignant le succès professionnel d'un jeune ingénieur.[/caption]
Après avoir vendu Fibrenoire à Vidéotron, en 2017, vous avez fondé Obkio, une autre entreprise. Pourquoi avoir décidé de démarrer une nouvelle startup?
35 ans, c’est trop jeune pour prendre sa retraite! Je souhaitais travailler sur un autre projet. Chez Obkio, nous travaillons à aider les entreprises à la surveillance de la performance de leurs réseaux; je reste donc toujours dans mon domaine.
Pourquoi avoir choisi le génie informatique?
Parce que je suis dans le monde de l’informatique depuis que j’ai 16 ans. Au secondaire, j’étais déjà passionné de programmation; ça a donc été un choix facile à faire. En génie informatique, j’aimais beaucoup la concentration télécommunications. J’ai toujours été fasciné par les réseaux et les systèmes.
En tant qu’étudiant à la Polytechnique, vous vous êtes beaucoup impliqué auprès de divers comités. Qu’est-ce qui vous y attirait?
Pendant l’université, je souhaitais faire autre chose que seulement étudier! J’ai eu plein d’opportunités à la Polytechnique et j’ai toujours trippé à travailler sur des projets avec d’autres étudiants. Mes quatre ans et demi à la Poly ont passé très vite!
Quels sont vos plans professionnels pour l’avenir?
Le seul plan que j’ai sur mon radar, c’est de faire grandir Obkio!
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