Troisième lien : du travail à venir pour les firmes de génie-conseil

Si le projet suscite plusieurs oppositions, il pourrait s’avérer favorable envers les diverses firmes de génie-conseil du Québec...

Le projet du troisième lien, longtemps débattu au sein de la population et de la classe politique, a officiellement été annoncé par le ministre québécois des transports François Bonnardel, la semaine dernière.

Le lien devrait se situer à l’Est de la ville de Québec, et rejoindrait la ville de Lévis sur la Rive-Sud. Le scénario d’un pont semble avoir été écarté, et c’est un tunnel qui est projeté pour ce nouvel axe routier.

La somme totale du projet n’a pas encore été dévoilée, mais une étude de faisabilité réalisée en 2016 prévoyait qu’il en coûterait au moins 4 milliards $. Il est toutefois anticipé que la facture gonfle; le nouveau pont Champlain, achevé récemment, en aura coûté 4,3 milliards, et la construction d’un tunnel est généralement plus coûteuse que celle d’un pont.

Peu importe la somme, donc, les firmes de génie-conseil devraient se partager plusieurs contrats reliés au projet.

Joint par le Journal de Montréal, le PDG de l’Association des firmes de génie-conseil (AFG), André Ranville, estime qu’un projet d’une telle envergure aidera « autant les grandes firmes que les petites ». Il croit également que le projet aura un impact majeur sur l’économie du Québec.

Pour l’instant, un seul lien routier passe sous le fleuve Saint-Laurent : celui du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, dans l’Est de Montréal. Le tunnel de 2 km, d’une profondeur de 24 m, a été construit en 1967.

C’est toutefois une expertise locale qui avait développé le pont, celle de la firme SNC-Lavalin. M. Rainville le souligne pour rappeler que le Québec dispose de toute l’expertise nécessaire afin de compléter le projet localement.