Microsoft et les ordinateurs quantiques
Alexis Vailles
1 novembre 2017
Entreprises et emplois
2 minutes à lire
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Pas facile, l’univers de la physique quantique. Comme l’a jadis dit Bohr, « Quiconque n'est pas choqué par la mécanique quantique ne la comprend pas ». Imaginez donc maintenant le niveau de complexité que peut atteindre cette notion lorsque combinée avec l’informatique.
Microsoft a pourtant annoncé à la fin septembre qu’un langage de programmation quantique allait être intégré à Visual Studio, le logiciel de programmation appartenant à l’entreprise. À ce nouveau langage s’ajoutera un programme de simulation d’un ordinateur quantique permettant aux développeurs de se familiariser avec ce nouveau type d’environnement informatique. Nick Kolakowski explique le fonctionnement de ce nouveau programme sur le magazine web Dice.
Comment ça fonctionne ?
Tout le monde sait désormais que les ordinateurs classiques sont programmés avec des bits de type binaire, pouvant prendre comme valeur « 0 » et « 1 », ou « faux » et « vrai ». Les ordinateurs quantiques fonctionneraient quant à eux avec un nouveau type de bit, les bits quantiques (ou « qubits »), qui possèdent les capacités de la physique quantique.
Ces qubits, en plus de pouvoir prendre les valeurs de 0 ou de 1, pourraient aussi atteindre un troisième état indéterminé (une valeur mitoyenne entre 0 et 1), permettant ainsi d’évaluer les deux possibilités en même temps. Cette nouvelle capacité augmenterait considérablement la vitesse des ordinateurs.
Google s’oppose
Si Microsoft se montre enthousiaste avec cette nouvelle avenue, un autre géant de Silicon Valley ne partage cet engouement.
Suites à des recherches, Google a publié en 2015 un blogue dans lequel ils ne recommandent pas l’utilisation d’ordinateurs quantiques. Ils y écrivent que les qubits sont « fragiles » et « facilement perturbés » par le bruit ou des fluctuations dans l’environnement autour de l’ordinateur, ce qui génère beaucoup d’erreurs de mémoire. Google conclut son blogue en affirmant que ces erreurs de mémoire rendent l’utilisation des ordinateurs quantiques « inutile ».
Démocratiser la quantique
Malgré tout, d’autres compagnies investissent dans l’informatique quantique, et démocratisent leurs avancées. C’est le cas d’IBM, qui a lancé l’année dernière une plateforme, IBM Q, permettant aux étudiants, chercheurs et tout autre intéressé d’expérimenter et de créer des algorithmes avec la physique quantique.
Microsoft, quant à elle, offre sa plateforme gratuite d’ici la fin de 2017, dans laquelle sont incluses des librairies et des tutoriels. La plateforme permet de simuler un ordinateur quantique allant jusqu’à 40 qubits.
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