Compétences et formation Femmes en génie : une trop faible augmentation

Femmes en génie : une trop faible augmentation

Le nombre de femmes dans les programmes de génie est en croissance depuis quelques années, mais demeure somme toute faible.

Un récent rapport publié par la Chaire pour les femmes en sciences et en génie au Québec (CFSG) de l’Université de Sherbrooke tient compte de la situation.

D’après le rapport, les femmes ne représentent que 21% des étudiants en génie, ce qui en fait le programme universitaire avec la représentation féminine la moins élevée au Québec. Dans l’ensemble des sciences pures et appliquées, elles représentent 43%.

« Les femmes sont encore largement minoritaires dans la plupart des domaines du génie, en physique et en informatique », peut-on lire dans l’étude.

Depuis 10 ans, la population féminine dans les programmes de génie a augmenté. Mais cette augmentation demeure somme toute faible, malgré les programmes de sensibilisation et les divers incitatifs.

Pourtant, les femmes sont majoritaires dans la plupart des programmes pré-universitaires (dans les Cégeps) et universitaires.

« Malgré l’augmentation globale de l’effectif féminin et de la représentation féminine dans plusieurs domaines des sciences et du génie au collégial et à l’université, la progression des femmes québécoises se fait encore attendre dans certaines disciplines spécifiques », expliquent les auteurs de l’étude.

Une note positive, toutefois : seuls deux programmes de génie ont connus une baisse du nombre de femmes depuis 10 ans : le génie géologique (-5%) et en génie alimentaire (-6%).

 

Les programmes champions


Certaines spécialisations de génie se démarquent toutefois pour leur forte représentation féminine.

Le génie biomédical est le programme ou la représentation des femmes est la plus élevée, avec 53%. Le génie alimentaire (49% de femmes), domaine moins connu, se démarque aussi en la matière.

Les programmes ayant connu la plus forte augmentation de présence féminine depuis 10 ans sont le génie agricole (+20%), le génie métallurgique (+16%) et le génie industriel (+11%).

À l’autre opposé, c’est en génie électrique (11%), le génie mécanique (13%) et le génie informatique (16%) que les femmes sont les plus sous-représentées dans les universités.