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3 ans à la présidence de l’Ordre des ingénieurs
Alexis Vailles
20 juin 2019
Nouvelles
6 minutes à lire
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Mis à jour le 20 juin 2019
Ce samedi, Kathy Baig soulignera son troisième anniversaire à la présidence de l’Ordre des ingénieurs. Rétrospective du travail accompli...
C’est en regardant la Commission Charbonneau que Kathy Baig a choisi de s’impliquer auprès de la profession d’ingénieur. Trois ans plus tard, elle devient présidente de l’Ordre!
Trois autres années se sont écoulées depuis, où son travail de présidente aura été de taille : le mandat d’assainir la profession et de rehausser son opinion auprès du public constituait son principal défi.
Jointe par Génie-inc, elle a bien voulu nous parler de son parcours à la présidence et de ses objectifs pour l’avenir.
En 2013, lorsque je complétais mon MBA aux HEC, la Commission Charbonneau jouait en boucle continuellement à la télévision. Je me demandais : « qu’est-ce que l’Ordre fait pour améliorer la situation? ».
Au lieu de rester inactive, j’ai décidé d’entrer dans l’organisation afin d’aider la cause. C’est comme ça que tout a commencé : j’ai envoyé ma candidature pour joindre le conseil d’administration. Au fil de quelques années, je suis devenue présidente!
Dès le départ, je souhaitais déjà occuper des postes de gestion et de leadership. Aussitôt mon baccalauréat en génie chimique complété, je me suis inscrite dans un DESS en gestion, et j’ai complété mon MBA quelques années plus tard.
Au cégep, j’étudiais en sciences pures, et ma matière la plus forte était la chimie. Je me suis intéressé à la Polytechnique parce qu’une amie voulait s’y inscrire. En consultant les programmes de la Poly, j’ai découvert le génie chimique. Ça m’a tout de suite intéressée : je trouvais qu’il y avait plus d’ouvertures en génie que dans un baccalauréat en chimie pure.
[caption id="attachment_87618" align="aligncenter" width="720"] Ce samedi, Kathy Baig soulignera son troisième anniversaire à la présidence de l’Ordre des ingénieurs.[/caption]
Plusieurs accomplissements me rendent fière. Si j’avais à en choisir un, je dirais que c’est la levée de la tutelle par le gouvernement du Québec. Plusieurs m’avaient prévenue que ça allait prendre des années avant que l’on y arrive, et que ça se produirait bien après ma présidence. Nous y sommes parvenus deux ans après mon entrée en poste.
Je suis d’autant plus fière que c’est la ministre de la justice Sonia Lebel, ancienne procureure à la Commission Charbonneau, qui a levé la tutelle. La marche était haute pour arriver à gagner sa confiance, mais nous y sommes arrivés.
Nous avons rencontré le gouvernement, leur avons fait notre bilan. Ils ont ensuite eu à parler avec plusieurs personnes, dont l’Ordre des professions du Québec. Après analyse, ils sont arrivé à la conclusion que la levée était possible.
Je crois que oui. Si l’on regarde du côté du bureau du syndic, nous avons diminué notre nombre de dossiers d’enquête. Plusieurs dossiers ont aussi été amenés devant le conseil de discipline Je pense que nous avons envoyé un message clair à la profession.
Je crois qu’elle s’est améliorée aussi. Nous avons des données qui le démontrent; nous réalisons des sondages aux deux ans pour sonder l’opinion du public. Avant la Commission Charbonneau, le taux de confiance du public était de 69%. Pendant, il est chuté à 49%. Mais les chiffres ont depuis remonté : au dernier sondage, ce taux est passé à 73%.
Nous avions plusieurs cibles à atteindre; nous les avons toutes atteintes, certaines ont même été dépassées. Nous souhaitions réduire le nombre de dossiers au bureau du syndic et y sommes arrivés. Réduire le délai des enquêtes était un autre objectif à atteindre; la durée moyenne est passée de 36 à 9 mois.
Nous avons aussi augmenté le nombre d’inspections professionnelles réalisées annuellement. Cette année, 2745 inspections ont été faites. On vise 3000 pour l’année prochaine.
Cette année, Ingénieurs Canada a formulé comme objectif que d’ici 2030, 30% des ingénieurs au pays soit des femmes. C’est un dossier qui me tient à cœur!
Nous avons mis en place un projet d’ambassadrices, dont le but est d’avoir plus de femmes qui font la promotion de la profession dans les écoles. Avant, 98% des ambassadeurs étaient des hommes!
Le programme sera lancé en Octobre; plus de 350 femmes se sont déjà inscrites pour devenir ambassadrices!
Le programme étant encore nouveau, nous avons reçu peu de retours, mais aucun écho négatif.
[caption id="attachment_87613" align="aligncenter" width="635"] « J’ai très à cœur ma profession, je vais toujours vouloir m’impliquer! », confie Kathy Baig.[/caption]
Il y toujours des choses que l’on pourrait améliorer! Bien que nous nous soyons rapproché avec les membres, j’aimerais améliorer encore plus cette relation. Dans notre objectif de protection du public, le contact et la proximité avec les membres de l’Ordre est important.
On souhaite d’abord livrer la fin du plan ING2020, puis travailler à la mise en place du plan ING2025, qui sera le plan stratégique qui lui succédera.
Un autre dossier important à mes yeux est la campagne de valorisation de la profession, pour lequel nous demanderions une cotisation spéciale. Cette campagne coïncide avec les 100 ans de l’Ordre, qui seront célébrés l’an prochain. Notre objectif avec cette campagne est de démontrer l’importance du travail des ingénieurs auprès du public.
En tant que présidente, j’ai droit à un maximum de trois mandats. Cela signifie que je pourrais en faire un autre. Si les membres souhaitent que je demeure en place, je serais très heureuse de rester présidente jusqu’en 2022!
Je vais regarder quelles possibilités s’offrent à moi. Avant d’être présidente, j’étais gestionnaire de projets aux Aéroports de Montréal. J’adorerais y retourner! D’autres avenues pourraient aussi m’intéresser.
Bien sûr. J’ai très à cœur ma profession, je vais toujours vouloir m’impliquer!
C’est en regardant la Commission Charbonneau que Kathy Baig a choisi de s’impliquer auprès de la profession d’ingénieur. Trois ans plus tard, elle devient présidente de l’Ordre!
Trois autres années se sont écoulées depuis, où son travail de présidente aura été de taille : le mandat d’assainir la profession et de rehausser son opinion auprès du public constituait son principal défi.
Jointe par Génie-inc, elle a bien voulu nous parler de son parcours à la présidence et de ses objectifs pour l’avenir.
À l’origine, qu’est-ce qui vous a amené à vous présenter à la présidence de l’Ordre?
En 2013, lorsque je complétais mon MBA aux HEC, la Commission Charbonneau jouait en boucle continuellement à la télévision. Je me demandais : « qu’est-ce que l’Ordre fait pour améliorer la situation? ».
Au lieu de rester inactive, j’ai décidé d’entrer dans l’organisation afin d’aider la cause. C’est comme ça que tout a commencé : j’ai envoyé ma candidature pour joindre le conseil d’administration. Au fil de quelques années, je suis devenue présidente!
En plus de votre présidence, vous avez occupé plusieurs postes de gestion ou d’administration. Pourquoi avez-vous été intéressée par cette vocation?
Dès le départ, je souhaitais déjà occuper des postes de gestion et de leadership. Aussitôt mon baccalauréat en génie chimique complété, je me suis inscrite dans un DESS en gestion, et j’ai complété mon MBA quelques années plus tard.
Et qu’est-ce qui vous avait attiré dans le génie chimique?
Au cégep, j’étudiais en sciences pures, et ma matière la plus forte était la chimie. Je me suis intéressé à la Polytechnique parce qu’une amie voulait s’y inscrire. En consultant les programmes de la Poly, j’ai découvert le génie chimique. Ça m’a tout de suite intéressée : je trouvais qu’il y avait plus d’ouvertures en génie que dans un baccalauréat en chimie pure.
[caption id="attachment_87618" align="aligncenter" width="720"] Ce samedi, Kathy Baig soulignera son troisième anniversaire à la présidence de l’Ordre des ingénieurs.[/caption]
Vous avez réalisé de nombreux accomplissements depuis le début de votre présidence. Duquel êtes-vous la plus fière?
Plusieurs accomplissements me rendent fière. Si j’avais à en choisir un, je dirais que c’est la levée de la tutelle par le gouvernement du Québec. Plusieurs m’avaient prévenue que ça allait prendre des années avant que l’on y arrive, et que ça se produirait bien après ma présidence. Nous y sommes parvenus deux ans après mon entrée en poste.
Je suis d’autant plus fière que c’est la ministre de la justice Sonia Lebel, ancienne procureure à la Commission Charbonneau, qui a levé la tutelle. La marche était haute pour arriver à gagner sa confiance, mais nous y sommes arrivés.
Les négociations pour cette levée de tutelle ont-elles été difficiles?
Nous avons rencontré le gouvernement, leur avons fait notre bilan. Ils ont ensuite eu à parler avec plusieurs personnes, dont l’Ordre des professions du Québec. Après analyse, ils sont arrivé à la conclusion que la levée était possible.
Selon vous, la profession d’ingénieur s’est-elle donc assainie depuis votre arrivée à la présidence?
Je crois que oui. Si l’on regarde du côté du bureau du syndic, nous avons diminué notre nombre de dossiers d’enquête. Plusieurs dossiers ont aussi été amenés devant le conseil de discipline Je pense que nous avons envoyé un message clair à la profession.
Qu’en est-il de la perception de la profession par le public?
Je crois qu’elle s’est améliorée aussi. Nous avons des données qui le démontrent; nous réalisons des sondages aux deux ans pour sonder l’opinion du public. Avant la Commission Charbonneau, le taux de confiance du public était de 69%. Pendant, il est chuté à 49%. Mais les chiffres ont depuis remonté : au dernier sondage, ce taux est passé à 73%.
Parlons du plan stratégique ING2020 de l’OIQ. Êtes-vous en voie de réaliser vos objectifs?
Nous avions plusieurs cibles à atteindre; nous les avons toutes atteintes, certaines ont même été dépassées. Nous souhaitions réduire le nombre de dossiers au bureau du syndic et y sommes arrivés. Réduire le délai des enquêtes était un autre objectif à atteindre; la durée moyenne est passée de 36 à 9 mois.
Nous avons aussi augmenté le nombre d’inspections professionnelles réalisées annuellement. Cette année, 2745 inspections ont été faites. On vise 3000 pour l’année prochaine.
Et pour l’objectif 30 en 30, d’Ingénieurs Canada?
Cette année, Ingénieurs Canada a formulé comme objectif que d’ici 2030, 30% des ingénieurs au pays soit des femmes. C’est un dossier qui me tient à cœur!
Nous avons mis en place un projet d’ambassadrices, dont le but est d’avoir plus de femmes qui font la promotion de la profession dans les écoles. Avant, 98% des ambassadeurs étaient des hommes!
Le programme sera lancé en Octobre; plus de 350 femmes se sont déjà inscrites pour devenir ambassadrices!
Avez-vous reçu un accueil positif pour le nouveau programme de candidat à la profession d'ingénieur (CPI)?
Le programme étant encore nouveau, nous avons reçu peu de retours, mais aucun écho négatif.
[caption id="attachment_87613" align="aligncenter" width="635"] « J’ai très à cœur ma profession, je vais toujours vouloir m’impliquer! », confie Kathy Baig.[/caption]
Vous avez mentionné plusieurs accomplissements. Mais y a-t-il une chose que vous souhaiteriez améliorer ou changer?
Il y toujours des choses que l’on pourrait améliorer! Bien que nous nous soyons rapproché avec les membres, j’aimerais améliorer encore plus cette relation. Dans notre objectif de protection du public, le contact et la proximité avec les membres de l’Ordre est important.
Votre mandat arrive à échéance en 2020. Avez-vous des objectifs que vous souhaitez réaliser pour cette dernière année?
On souhaite d’abord livrer la fin du plan ING2020, puis travailler à la mise en place du plan ING2025, qui sera le plan stratégique qui lui succédera.
Un autre dossier important à mes yeux est la campagne de valorisation de la profession, pour lequel nous demanderions une cotisation spéciale. Cette campagne coïncide avec les 100 ans de l’Ordre, qui seront célébrés l’an prochain. Notre objectif avec cette campagne est de démontrer l’importance du travail des ingénieurs auprès du public.
Comptez-vous vous présenter de nouveau en 2020?
En tant que présidente, j’ai droit à un maximum de trois mandats. Cela signifie que je pourrais en faire un autre. Si les membres souhaitent que je demeure en place, je serais très heureuse de rester présidente jusqu’en 2022!
Et une fois que votre présidence sera complétée, que prévoyez-vous faire?
Je vais regarder quelles possibilités s’offrent à moi. Avant d’être présidente, j’étais gestionnaire de projets aux Aéroports de Montréal. J’adorerais y retourner! D’autres avenues pourraient aussi m’intéresser.
Souhaitez-vous continuer de vous impliquer auprès de la profession après votre présidence?
Bien sûr. J’ai très à cœur ma profession, je vais toujours vouloir m’impliquer!
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